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Avoir mal agi

 Pour la deuxième semaine consécutive, je pars sur un vendredi coup de gueule et cette fois-ci, il n'y aura qu'un seul destinataire à mon courroux... moi-même.

Il n'y a pas si longtemps, j'ai traversé une période très compliquée sur les réseaux sociaux. Je ne vais pas entrer dans les détails du pourquoi et du comment parce que j'ai fait le choix de ne pas en parler publiquement, mais pour t'en dire suffisamment, je recevais quotidiennement des messages et des commentaires fort haineux qui m'ont conduite à supprimer ma chaîne YouTube et à passer mon compte Instagram en mode privé, d'un coup d'un seul, sans préavis.

Pour me préserver, et parce que ça me semblait infiniment nécessaire à ce moment-là, j'ai aussi coupé les ponts, net et sans bavure, avec plusieurs personnes qui m'entouraient avant cet "épisode". Il y avait trop de ramifications, trop de liens emmêlés et, de mon côté, une immense peur de souffrir encore et encore si je ne prenais pas cette décision brutale sans trop y réfléchir.

Je ne regrette pas ce choix, je me sens désormais mieux loin de ces sphères qui m'ont causé bien des soucis. Loin, ça veut dire ne pas me demander en permanence si on parle de moi soit dans mon dos soit — le pire — très ouvertement mais sans me nommer. Loin, ça veut dire ne plus avoir l'occasion de décortiquer chaque propos tenu, chaque absence de réaction, chaque éloignement soudain, etc. C'était nécessaire, indispensable, de l'auto-préservation, de l'instinct de survie, point.

Néanmoins, même si je sais avoir pris la bonne décision, je vois aussi désormais comme j'ai été mauvaise, très mauvaise, sur la forme. J'ai mal communiqué, voire pas communiqué du tout. L'urgence était de partir et, très égoïstement, je n'ai pas pensé à ce que mon départ pouvait entraîner comme conséquences de l'autre côté. Et je sais aujourd'hui que ce comportement a blessé.

J'aurais mille choses à dire pour me justifier mais je ne le ferai pas parce que je sais pertinemment que j'ai mal agi. Que j'ai mal géré les choses, qu'on peut même probablement parler de manque de respect. La seule chose que je dirais pour ma "défense" (et encore, je ne cherche l'absolution de personne, finalement), c'est que le mal fait ne l'a pas été fait volontairement et que si je suis lucide sur mes actes à l'heure où j'écris ces lignes, je l'étais beaucoup moins au moment des faits.

Tout ça me tourne dans la tête depuis plusieurs jours. Je ne suis pas fière de moi, un peu en colère même. Il était important pour moi de sortir ces quelques mots. Admettre ses torts est une première étape indispensable si on veut s'améliorer en matière relationnelle et de communication. 

Alors j'admets, je constate, je reconnais. Il me reste à me pardonner, et à avancer.

Et des bisous !

Isa

Billet écrit dans le noir feutré de la nuit du 15 au 16 septembre.

Etat d'esprit : ma foi, jamais facile de reconnaître ses torts publiquement, mais finalement ce n'est pas non plus si pire, au contraire.

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